Marcel était un Appelé. Un appelé corse. Il a dû aller à la guerre à 20 ans, il n’a pas eu le choix. IL m’a raconté les détails de ce qu’il avait vécu. Des détails qu’il n’avait jamais effacés de sa mémoire.
En l’écoutant, tout en grignottant les biscuits qu’il m’offrait avec attention, j’imaginais le jeune homme sur son lit dépouillé, lisant des poèmes à voix haute, puis les recopiant sur des étiquettes de bouteilles d’eau. Marcel était un homme de coeur que la guerre, les gradés, les humiliations n’ont pas réussi à détruire.